Finance
Xavier Niel rachete Orange Suisse à 2,3 milliards d’euros
Xavier Niel, PDG d’Iliad a racheté l’opérateur suisse aux fonds qui l’avait également racheté à Orange en 2012.
Tandis que Patrick Drahi déploie son empire des télécoms en sur le vieux continent, un autre entrepreneur suit le même chemin : Xavier Niel, le dirigeant d’Iliad, se prépare à acheter l’opérateur Orange Suisse pour 2,8 milliards de francs suisses environ 2,3 milliards d’euros.
Opération menée via NJJ Capital
Cette opération se fait par à travers son holding privé, NJJ Capital, qui achète l’opérateur à des fonds conseillés par Apax Partners.
En 2011, Xavier Niel, associé pour l’occasion à Goldman Sachs, avait déjà essayé de racheter la filiale d’Orange en Suisse. Mais Apax Partners avait à l’époque gagné la mise pour 1,6 milliard de dollars, donnant la possibilité à Orange de quitter ce pays où il était arrivé en 1999.
L’opérateur français avait souhaité faire une fusion de sa filiale avec son concurrent Sunrise en 2010, mais l’opération n’avait pas été autorisée. Il avait donc préféré vendre cet actif, pour uniquement se développer en France et dans les pays émergents.
L’ambition américaine
Orange Suisse, qui dispose de 871 salariés, enregistre aujourd’hui 1,6 million de clients dans un pays qui compte 8,1 millions d’habitants. « Depuis 2012, quand Orange Suisse a été acheté par le fonds Apax, mon équipe et moi avons suivi de très près tous les développements connus par la société », a indiqué Xavier Niel, dans un communiqué d’Apax. « Ma plus grande prérogative sera de prendre la gestion d’Orange Suisse tout en respectant le paysage et les spécificités du marché suisse ».
Rappelons que Xavier Niel avait acheté au premier semestre 55% de l’opérateur de télécommunications monégasque Monaco Telecom après avoir dégainé 322 millions d’euros à travers sa holding personnelle NJJ Capital. Voulant également mettre la main sur Bouygues Telecom, il a aussi essayé, cet été, d’acquérir à travers son groupe Free, T-Mobile US, l’opérateur américain dans lequel Deutsche Telekom dispose de deux tiers des parts Deutsche Telekom, une opération qui s’est soldée par un échec.